Avec « Filles de la mer », Mary Lynn bracht signe un premier roman déchirant, captivant et criant de vérité. Retour sur une lecture qui ne laisse pas indifférent…
RÉSUMÉ
Corée, 1943. Hana a vécu toute sa vie sous l'occupation japonaise. En tant que haenyeo, femme plongeuse en mer, elle jouit sur l'île de Jeju d'une indépendance que peu d'autres Coréennes peuvent encore revendiquer. Jusqu'au jour où Hana sauve sa sœur cadette, Emi, d'un soldat japonais et se laisse enlever à sa place. Elle devient alors, comme des milliers d'autres Coréennes, une femme de réconfort en Mandchourie. Emi passera sa vie à chercher Hana et à essayer d'oublier le sacrifice que sa sœur a fait. Mais les haenyeo sont des femmes de pouvoir et de force…
Plus de soixante ans plus tard, Emi saura-t-elle affronter le passé et les horreurs de la guerre pour retrouver enfin la paix ?
MON AVIS
« Filles de la mer » fait incontestablement partie des romans qui doivent être lus au moins une fois. Cette histoire si dure est aussi celle vécue par de nombreuses femmes durant la guerre. Nous sommes directement confrontés à leur souffrance et restons impuissants face à la bestialité, à la monstruosité des hommes, des soldats. La guerre, dans toute sa splendeur. L'Histoire avec un grand H est entre les mains du lecteur, si bien, qu'en tant que tel, nous percevons chaque sensation qu'éprouvent ces fleurs meurtries, ces Femmes coréennes au destin tragique.
Ce roman dénonce ces faits et lève le voile sur les « femmes de réconfort », enlevées par les soldats dès leur plus jeune âge pour assouvir leur plaisir par temps de guerre. Durant l'occupation japonaise, elles étaient violées et violentées… gratuitement. Certaines d'entre elles n'étaient que des enfants : l'horreur est au rendez-vous, certains passages sont terribles.
La plume de Mary Lynn Bracht est fluide, réaliste et nous va droit au cœur. « Filles de la mer » est un roman extrêmement bien construit puisqu'il met en lumière la vie d'Hana depuis son enlèvement par les soldats et celle d'Emi, sa petite sœur qu'elle aime si fort. Ces dernières sont d'ailleurs unies par un lien fusionnel, lien qui va être en partie détruit lorsque Hana va se faire emmener à la place de sa cadette qu'elle protège du mieux qu'elle peut. Avant cela, Hana était une « haenyo », une femme plongeuse en mer qui jouissait d'une liberté appréciable. Comme quoi, tout arrive…
« Filles de la mer », aussi dur soit-il, est une histoire à lire absolument. Ce roman a d'ailleurs reçu le Prix coup de cœur Saint-Maur en poche 2018. L'avez-vous déjà lu ?
« Les filles que l'on emmène ne reviennent jamais. Personne n'envoie de sabre accompagné d'une note aux parents endeuillés. Ces filles-là disparaissent. Il n'y a que des rumeurs qui arrivent jusqu'à chez elles, des rumeurs que leurs parents ne pourront jamais partager avec leurs frères et sœurs. » - page 50
Ce roman dénonce ces faits et lève le voile sur les « femmes de réconfort », enlevées par les soldats dès leur plus jeune âge pour assouvir leur plaisir par temps de guerre. Durant l'occupation japonaise, elles étaient violées et violentées… gratuitement. Certaines d'entre elles n'étaient que des enfants : l'horreur est au rendez-vous, certains passages sont terribles.
« Les Japonais croient que violer des femmes les rend plus forts avant de partir au combat ; les aide à gagner la guerre. Ils se croient autorisés à libérer leur énergie et à recevoir du plaisir, même lorsqu'ils se trouvent si loin de chez eux, puisqu'ils risquent leur vie pour l'empereur, au combat. » - page 52
La plume de Mary Lynn Bracht est fluide, réaliste et nous va droit au cœur. « Filles de la mer » est un roman extrêmement bien construit puisqu'il met en lumière la vie d'Hana depuis son enlèvement par les soldats et celle d'Emi, sa petite sœur qu'elle aime si fort. Ces dernières sont d'ailleurs unies par un lien fusionnel, lien qui va être en partie détruit lorsque Hana va se faire emmener à la place de sa cadette qu'elle protège du mieux qu'elle peut. Avant cela, Hana était une « haenyo », une femme plongeuse en mer qui jouissait d'une liberté appréciable. Comme quoi, tout arrive…
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