Aujourd'hui, je vous parle d'une lecture forte. Il s'agit de « La petite fille sur la banquise » d'Adélaïde Bon, paru aux éditions Grasset. Émotions au rendez-vous.
RÉSUMÉ
Quand ses parents la trouvent en pleurs, mutique, Adélaïde ignore ce qui lui est arrivé. Ils l'emmènent au commissariat. Elle grandit sans rien laisser paraître, adolescente puis jeune femme enjouée. Des années de souffrance, de solitude, de combat.
Vingt ans après, elle reçoit un appel de la brigade des mineurs. Une enquêtrice a rouvert l'affaire dite de l'électricien, classée, et l'ADN désigne un cambrioleur bien connu des services de police. On lui attribue 72 victimes mineures de 1983 à 2003, plus les centaines de petites filles qui n'ont pas pu déposer plainte.
Au printemps 2016, au Palais de justice de Paris, au côté de 18 autres femmes, Adélaïde affronte le violeur en série qui a détruit sa vie.
CE QUE J'EN AI PENSÉ
Avant même de le commencer, je savais à quel point « La petite fille sur la banquise » serait un récit poignant et fort en émotions. Adélaïde Bon nous livre un terrible parcours à travers son ouvrage. Un terrible parcours encore, malheureusement, bien trop commun aujourd'hui.
Effrayant, terrifiant, dur, bouleversant, injuste sont autant d'adjectifs qui pourraient qualifier cette lecture. Le témoignage d'Adélaïde Bon prend aux tripes. Celle-ci retrace un éprouvant combat mené contre la vie après un viol. À l'âge de neuf ans, la narratrice voit son destin basculer et s'échoue, sur ce qu'elle appelle la banquise. Elle se retrouve seule sur cette étendue de mer gelée, avec pour unique compagnon son secret inavouable. Les méduses représentent, quant à elles, le mal qui tue Adélaïde à petit feu.
Sa vie paraît comme glacée, le temps se suspend, le choc est là. Le traumatisme. Aucun mot n'existe pour qualifier cette affreuse sensation. Comment en parler ? Pourquoi se confier ? Les adultes vont-ils croire une fillette et ses incroyables confidences ? La jeune fille choisit de vivre égoïstement avec ses méduses sur sa banquise sans que PERSONNE ne s'aperçoive des faits qui se sont produits.
Adélaïde Bon lance un appel à toutes les victimes de viol en France et partout ailleurs. Leur prise en charge doit impérativement évoluer pour contrer leur solitude dévastatrice. Chaque victime doit être écoutée, comprise et accompagnée.
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